Zusammenfassung: | Cet article part de l’étude d’un motif particulier – l’appel « au meurtre » du gendarme – pour établir une filiation entre des formes du rap français avec certaines traditions de la chanson française. De “NTM” à Renaud, de Renaud à Brassens, de l’univers des chansons de Brassens à celui d’une France populaire, frondeuse, anarchiste (la haine joviale des figures de l’autorité), l’étude montre qu’il y a transmission de modèles et par là même que l’idée d’un rap français, décalé par rapport à ses origines afro-américaines, peut être étayée. Au-delà donc de la seule référence à la chanson, c’est un phénomène d’ordre culturel qui est ainsi mis en relief, la dimension carnavalesque des arts populaires, qui rattache l’univers de la cité de banlieue actuelle à celui où triomphait, plusieurs siècles en amont, Guignol et son théâtre.
|