| Zusammenfassung: | This article is an ethnographic exploration of the process through which citizens come to conceptualize their identities as political subjects in rapidly changing contexts. The focus of the article is the lifting, in 2003, of a ban on crossing between the northern and southern parts of the island of Cyprus, which had been instituted in 1974. The article examines how this new political change affected state rhetoric, and concentrates on the reactions of Greek-Cypriot citizens to this shift. These data are related to the wider discussion on the political theory of subjectivity and the concept of 'event', where, it is argued, anthropology has a significant contribution to make. / Le présent article est une exploration ethnographique des processus par lequel les citoyens en viennent à conceptualiser leurs identités comme sujets politiques dans des contextes de changements rapides. Il est centré sur l'abolition, en 2003, de l'interdiction de passage imposée en 1974 entre les parties Nord et Sud de L'île de Chypre. L'auteur examine la manière dont ce nouveau changement politique a affecté la rhétorique étatique, et se concentre sur les réactions des Chypriotes Grecs à cette évolution. Ces données sont replacées dans un cadre de discussion plus large sur la théorie politique de la subjectivité et le concept « d'événement », auquel l'anthropologie peut, selon l'auteur, apporter une contribution importante.
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